Droits de reproduction sur la toile (4)
Index, notes et
références
Index des auteurs cités (bibliographie)
Alméras, Philippe — (44)
Archimbaud, Serge — (17)
Ballarin, Fabienne — (39)
Barbraud, Pascal — (3)
Bernard, Michel — (52)
Bodin, Magnus — (17)
Boué, Jérôme — (15) et
(20)
Braffort, Paul — (16)
Chapman, Stanley — (17)
Compagnon, Antoine — (1) et
passim
Dauphin, Jean-Pierre — (44)
Delcroix, Olivier — (39)
Denize, Antoine — (19)
Derval, André — (42)
Desvérité, David — (36) et (48)
Donnedieu de Vabres, Renaud — (53)
Esposito-Farese, Gilles — (17)
Feury, Stéphane — (17)
Fouché, Pascal — (44)
Fragomeni, Antonio Massimo — (34)
Gallimard, Antoine — (35)
Gallimard, Éditions Gallimard — (15)
et
passim
Gonod, Michel — (5) et (6)
Gübler, Claude — (5) et (6)
Heuré, Gilles — (49)
Hugenholtz, P. Bernt — (2)
Indart, Hélène Maurel — (30)
Institut « Mémoires de l'Édition
Contemporaine », IMEC — (41)
Jeanneney, Jean-Noël — (51)
Kennelly, B. Gordon — (37)
Laflèche, Guy — (40), (41)
Laudelout, Marc — (37) et (39)
Lemarchand, Stéphane — (7) et
suiv.
Leroy, Christian — (15) et (20)
Linglet, Monique — (26)
Lucas, André — (26) et (28)
Magné, Bernard — (19)
Maurel Indart, Hélène — (30)
Mollier, Jean-Yves — (1)
Mizio, Francis — (17), (20) et
(32)
Ottetto de Grosseto (association) — (17)
Pallesco, Daniel — (17)
Pascal-Mousselard Olivier — (49)
Perec, Georges — (19)
Perroud, Pierre — (2)
Pierrat, Emmanuel — (41)
Queneau, Raymond — (19)
Radio Suisse Romande — (38)
Rebollar, Patrick — (39)
Roger, Philippe — (1)
Roubaud, Jacques — (16)
Rudolfink, Dr. — (17)
Sédallian, Valérie — (5) et
suiv.
Smullyan, Jacob — (17)
Templeton, Brad — (2)
Thomas, Réjean — (17)
Thoumyre, Lionel — (22) et suiv.
Tonnellier, Marie-Hélène — (7)
et
suiv.
Vandendorpe, Christian — (30)
Verroust, Gérard — (16) et (17)
Warusfel, Bertrand — (29)
Zalmanski, Alain — (17) et (18)
Notes
(1) Antoine Compagnon, « Un monde sans
auteurs ? », chapitre 13 du recueil de
Jean-Yves Mollier,
Où va le livre ?, Paris, La Dispute, 2000,
p. 229-246.
Antoine Compagnon est professeur à la Sorbonne de Paris
(Paris IV) et
à la Columbia University de New York. Ironie du sort, son
premier livre,
sa thèse de doctorat, porte sur les formes et les
utilisations de la
citation : la Seconde Main ou le Travail de la citation
(Paris,
Seuil, 1979, rééd. 1987, 1992 et 1998), tandis qu'il
donne au moins depuis 2003
à la Sorbonne le cours de Théorie de la
littérature :
qu'est-ce qu'un auteur ? (cours de licence LLM 316 F2), dont la
dixième leçon, « La disparition
élocutoire du
poète », porte sur le plagiat ! On en trouve le
texte ou le
synopsis sur le site de fabula.org, consulté le 5 janvier
2003 :
<
http://www.fabula.org/compagnon/auteur10.php >.
Par ailleurs, c'est Antoine Compagnon qui présente, avec
Philippe Roger,
l'ouverture du numéro de Critique intitulé
« Copier, voler : les plagiaires »
(nos 663-664,
août-septembre 2002).
(2) On aura vu au fil de l'historique du
troisième prologue
que la
bibliographie
est considérable à ce sujet, de sorte qu'on ferait
bien de
commencer par lire une mise en situation qui permet d'aborder du
strict point de
vue juridique une question à la fois précise et
multiforme :
The Future of Copyright in a Digital Environment, recueil
préparé par P. Bernt Hugenholtz (La Haye, Kluwer Law
International,
1996), éditant les actes du colloque d'Amsterdam de juillet
1995. Voir à également à ce sujet sur la
toile le CONFU (The Conference on Fair Use)
et les exposés de sites universitaires :
<
http://www.uspto.gov/web/offices/dcom/olia/confu/ >,
<
http://fairuse.stanford.edu/ >,
<
http://www4.law.cornell.edu/uscode/17/ >,
<
http://un2sg4.unige.ch/athena/perroud/plagiary/plagia_links.html
>.
Par ailleurs, il ne serait pas mauvais d'attirer l'attention des
petits pirates
des sites personnels sur l'exposé de Brad Templeton,
« 10 Big
Myths about copyright explained » :
<
http://www.templetons.com/brad/copymyths.html >.
(3) « Pascal Barbraud a été
arrêté vendredi 27 janvier [1996], parce qu'il avait
été condamné à 3 mois de prison en
octobre 1994 et
qu'il n'avait pas effectué sa peine », Lyon
Capitale,
31/01/1996. Information saisie sur la toile le
25/12/2002 :
<
http://www.lyoncapitale.fr/anciens/26multi.html >.
(4) « Antoine Compagnon » (il
faut des
guillemets de protestation, car on ne peut pas dire que Compagnon
soit l'auteur
de cet extrait), « Un monde sans
auteurs ? », op.
cit. n. (1), p. 235. L'extrait
cité est
transcrit à peu près mot pour mot de Valérie
Sédallian, dont le texte est cité ici à la
suite et dont on
trouvera la référence à la note suivante. On
comprendra
alors ce que peut signifier « pour complicité et
recel
d'atteinte »... On appréciera, évidemment,
la
parenthèse originale transformant un authentique criminel
(dont on ne
connaît toutefois pas le crime) en un mauvais payeur. Ce
n'est pas Jean
Genet qui apprécierait d'être confondu avec un
inoffensif professeur
négligeant de payer ses contraventions de stationnement ou
d'excès
de vitesse, voire les traites sur son ordinateur...
(5) Valérie Sédallian,
Gübler, janvier
1996 (« Affaire résumée par
Maître
Valérie Sédallian »), dans
Jurisprudence :
France : résumés droit d'auteur et bases de
données,
juriscom.net.
Les extraits cités ici ont été saisis le 1er
décembre
2002 à l'adresse suivante :
<
http://www.juriscom.net/txt/jurisfr/da/resum.htm >.
(6) Valérie Sédallian, ibid..
On trouvera
sur la toile les démêlés du pauvre docteur
Gübler avec
la justice et la profession. Récemment, Gübler et
Gonod ont
lancé un « Wanted » sur la toile
où ils
permettent à l'APP de Paris de pendre haut et court ceux qui
diffuseraient
encore le Grand Secret, qui n'est plus un secret pour
personne. Avis de
recherche: « Claude GUBLER et Michel GONOD, coauteurs de
l'ouvrage
le Grand Secret, demande à l'APP de procéder
aux constats
de la reproduction et de la diffusion de tout ou partie de leur
oeuvre sur
Internet » (apparemment daté du 19.X.98). On
trouvera cette
menace ou cet avis de recherche à l'adresse
suivante :
<
http://www.iddn.org/gubler/ >.
Il ne fait pas de doute, évidemment, que le Dr Gübler
a dû
concéder cette invraisemblable et ridicule démarche
à ses
juges. Alors jusqu'à preuve du contraire, laissons le
ridicule à
la justice de la République.
(7) Marie-Hélène Tonnellier et
Stéphane
Lemarchand, « Droit d'auteur reconnu sur le net :
première
poursuite, première décision, première
analyse »,
publié sur le site Legalis, Commentaire de l'ordonnance
de
référé - TGI Paris - 14 août 1996.
Texte saisi
sur legalis.net le 3 décembre 2002 à l'adresse
suivante :
<
http://www.legalis.net/jnet/commentaires/comm_ord_tgi_paris_14089
6.htm
>
(8) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 235, copiant sans guillemets l'extrait du
résumé juridique de Marie-Hélène
Tonnellier et
Stéphane Lemarchand dont on trouve la
référence note
précédente.
(9) Antoine Compagnon, ibid., p. 235,
démarquant
le texte de Valérie Sédallian cité à la
suite et dont
on trouve la référence note suivante.
(10) Valérie Sédallian, Brel et
Sardou, 14
août 1996 (« Affaire résumée par
Maître
Valérie Sédallian »), dans
Jurisprudence :
France : résumés droit d'auteur et bases de
données, site juriscom.net.
Voir la n. (5).
(11) Ibid.
(12) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 236. On précisera que la
citation de
première main, celle de Valérie Sédallian
rapportée
du jugement, n'a évidemment pas le même sens que sa
copie de
seconde main par Compagnon, où le collage de
résumés,
d'extraits et de citations empêche absolument de voir le
contresens de la
citation, devenue hors contexte.
(13) Ibid., p. 236.
(14) Marie-Hélène Tonnellier et
Stéphane
Lemarchand, op. cit. n. (7).
(15) Ce qui est un peu ennuyeux, en l'occurrence,
c'est que nous
tous, lecteurs obligés (au double sens du mot) des ouvrages
de Gallimard,
nous n'ayons rien à dire dans ces frais de bureaux d'avocats
et de
services juridiques et judiciaires, que nous finançons
évidemment
en achetant nos livres auprès de l'éditeur. Est-ce
que
l'entreprise (ses propriétaires et ses actionnaires) ne
pourrait pas, ce
serait la moindre des choses, commander un sondage, par une
compagnie
crédible, auprès de ses auteurs et de ses clients
avant de se
lancer dans de telles actions juridiques ? Est-ce que les
dirigeants de
Gallimard ne comprennent pas qu'ils ont un rôle social, dont
ils sont
redevables à leurs auteurs, à leurs clients et
même
à l'État français qui
précisément leur accorde
des privilèges auxquels doivent correspondre quelques
devoirs ?
S'agissant ici de la « protection des
créations », des
créateurs et de leurs lecteurs, il faudrait comprendre que
le code civil
de la République doit être au service de ses citoyens,
comme
Gallimard au service de ses oeuvres ! si je puis dire. En
tout cas, ce sont
deux étudiants qui sont poursuivis. Jérôme
Boué
soutient sa thèse de doctorat cette même année
1997, sous la
direction de Jean Arlat, à l'Université de Toulouse
(sciences
appliquées, INP) : Test de la tolérance aux
fautes par
injection de fautes dans des modèles de simulation VHDL
(elle porte
comme on le voit à son titre sur le langage VHDL et plus
particulièrement le langage MEFISTO, « Multi-level
Error and
Fault Injection Simulation TOol »). En ce qui concerne
Christian
Leroy, il a fait carrière en lettres classiques.
Aujourd'hui enseignant
au Lycée Henri-IV de Paris, il a publié deux livres
remarqués, dont probablement sa thèse qui
paraît
l'année des affaires : les « Filles du
feu »,
« les Chimères » et
« Aurélia », ou la Poésie
est-elle
tombée dans la prose ? (Paris, Champion, 1997) et
la
Poésie en prose française, du XVIIe siècle
à nos
jours (Paris, Champion, 2001). — Cela dit, n'oublions pas
le
chef-d'oeuvre :
Raymond Queneau, Cent mille milliards de
poèmes,
Paris, Gallimard, 1961, avec une postface de François Le
Lionnais. Les
CMMP ne sont que très accessoirement l'objet des
« affaires
Queneau » : c'est un joyau de l'Oulipo. On devrait
pouvoir
obtenir que Microsoft et Apple installent d'office un
générateur
des CMMP sur tous leurs ordinateurs, avec le chiffrier et le
calendrier. En tout
cas, Gallimard aurait tout avantage à négocier ce bon
coup.
(16) Ce récit est de Gérard Verroust
pour la liste
Oulipo, le 13 février 2003 :
<
http://quatramaran.ens.fr/mailman/listinfo/oulipo >,
[on peut consulter les archives sur abonnement].
Tandis que Verroust rédigeait son programme en assembleur
sur un
IBM 1620, Braffort le faisait en PAF sur un CAB 500, le
tout
évidemment « à l'admiration
générale ». Cela se passait tout juste
après la
publication des CMMP, dans les années soixante. Une
décennie plus
tard, Gérard Verroust se souvient d'avoir donné
à ses
étudiants le devoir assez simple de produire le même
programme en
PL/I, tandis qu'il avait lui-même
« développé » le programme dans
un texte
construit à partir de ses commandes successives en PL/I. Il
commençait ainsi : « /*O ordinateur aux
circuits diligents,
va me chercher la */PROCEDURE: /* dont les
*/OPTIONS/*écrites à la
*/(MAIN) : /* génèreront des*/POEMES ;
/*jusqu'à la fin des
temps... ». Le moment fort de son récit, se
souvient-il,
était la création du monarque nommé
Assubstranipal, dans le
passage suivant du programme oulipien, d'une parfaite
efficacité
informatique et poétique :
« /*As*/substr/*anipal*/ ». Paul Braffort et
Gérard
Verroust sont, entre autre chose, des informaticiens de la
littérature,
au sens radical de l'expression, évidemment. Paul Braffort
a
été élu à l'Oulipo dès 1962 (il
publiera
l'Intelligence artificielle aux PUF en 1968; puis
récemment
Science et littérature, Paris, Diderot, 1998-1999).
Avec Jacques
Roubaud, Gérard Verroust et quelques autres, il a
fondé en 1981
l'Atelier de Littérature Assisté par la
Mathématique et les
Ordinateurs, l'Alamo, dont il est toujours le directeur
scientifique.
Voir l'exposé de Paul Braffort :
<
paulbraffort.free.fr/litterature/alamo/alamo_avant_post.html
>,
de même que la description du cours de Gérard Verroust
au
département Hypermedias de l'Université Saint-Denis
(Paris
VIII) :
<
http://hypermedia.univ-paris8.fr/Verroust/cours/TABLEFR.HTM
>.
(17) Voici les cinq réalisations actuelles
du jeu des
CMMP sur la toile (consultées le 16 février 2003),
dont la
première paraît en période de rodage
:
— Dr. Rudolfink, Allemagne :
<
http://www.uni-mannheim.de/users/bibsplit/nink/test/sonnets.html
>,
— Daniel Pallesco, site de Serge Archimbaud, la Classe
virtuelle,
France :
<
http://perso.club-internet.fr/archilam/Danquen2.htm >
,
— L'association Ottetto de Grosseto, Italie :
<
http://www.parole.tv/cento.asp >,
— Réjean Thomas, Collège
Édouard-Montpetit,
Longueuil,
Québec :
< http://pages.infinit.net/mou/ >
[le fichier n'est plus accessible en version html
ce 18 juillet 2005.]
— Magnus Bodin, Suède :
<
http://x42.com/active/queneau.html >.
Ce dernier site propose également la traduction de chaque
poème en
anglais et en suédois. Par ailleurs, on trouve aussi
actuellement sur la
toile les CMMP dans la traduction anglaise de Stanley
Chapman :
— Jacob Smullyan :
<
http://www.smullyan.org/smulloni/queneau/ >.
Stéphane Fleury, dans un article encore inédit qu'il
m'a
communiqué (le 20 février 2003), parvient aux
mêmes
résultats qu'il commente et développe, pour conclure
que le moins
que l'on puisse dire est que la forme même des CMMP se
prêtait
à sa réalisation informatique. Jean-Marie Queneau
est donc
incroyable lorsqu'il affirme péremptoirement que les
réalisations
informatiques de Christian Leroy et de Jérôme
Boué
constituent « une dénaturation de l'oeuvre par sa
seule
diffusion mais aussi en raison de la manière dont elle a
été
diffusée, les 14 vers de Raymond Queneau tels qu'ils sont
visualisés sur la page Web ne respectant pas la structure de
l'oeuvre » (procès Boué) ou encore
« une
atteinte au droit au respect et à l'intégrité
de l'oeuvre,
motif pris que l'acte de diffusion entraîne ipso facto une
dénaturation de l'oeuvre à raison de son insertion
dans un cadre
non neutre constitué par la page Web et qu'au surplus les
vers reproduits
et tels qu'ils sont visualisés ne respectent pas la
structure même
de l'oeuvre » (procès Leroy). C'est tout le
contraire qui est
vrai : la réalisation informatique des CMMP, soit avec
des menus
déroulants qui permettent de choisir les vers d'un
poème, soit,
à plus forte raison, la production aléatoire d'un
poème,
loin de dénaturer l'oeuvre en réalise radicalement la
structure,
incomparablement mieux que le livre, tout remarquable qu'il soit.
Cela tombe
sous le sens. Et c'est tellement évident qu'on peut se
demander comment
l'héritier des droits du poète a pu laisser des
juristes (car il
fallait au moins un avocat pour imaginer plaider la
dénaturation
ici !) lui dicter un tel « argument » dans
son acte
d'accusation, tant il contredit le caractère proprement
oulipien de
l'oeuvre en question et fait preuve, disons, d'une curieuse
insensibilité
à sa structure même. Je remercie les participants de
la liste
Oulipo de Quatramaran — cf. n. (16)
— de
m'avoir
présenté avec la passion qu'elle se mérite
l'histoire des
réalisations informatiques des CMMP, en particulier Gilles
Esposito-Farese,
Francis Mizio, Gérard Verroust et Alain Zalmanski.
Les archives
de Quatramaran n'ont pas gardé trace des affaires Queneau de
1997. Les
Oulipiens non plus ! Cela se comprend lorsqu'on lit les
prouesses
poétiques de gef et d'AZ plus propres à occuper
l'esprit que
l'argument juridique de dénaturation...
(18) Alain Zalmanski, section Queneau de
Fatrazie.com, 16
février 2003 :
<
http://www.fatrazie.com/MMPoemes.htm >.
(19) Antoine Denize, avec la collaboration de
Bernard
Magné, Machines à écrire, disque
multimédia
(Mac et Windows), Paris, Gallimard, 1999 : « Cent
mille milliards
de poèmes » et « Un conte à votre
façon » de Raymond Queneau; « 243 cartes
postales en
couleurs véritables » de Georges Perec.
Bio-bibliographies,
présentations et mise en scène des oeuvres et jeux
interactifs.
L'un des quatre jeux produits à partir des CMMP devraient
intéresser les juristes :
« Bingo ». Il s'agit
d'associer à la réalisation d'un poème
« aléatoire » le poème
« original » auquel est pris le plus grand
nombre de vers.
Soit une réalisation aléatoire, il faut tenter
d'identifier, par
exemple, les cinq vers qui appartiennent au poème
numéro 2.
Question : pourrait-on faire l'inverse ? Combien de
lecteurs des
réalisations automatiques des CMMP sur la toile, qui ne
connaissent pas
les poèmes originaux, parviendraient à reconstituer
l'oeuvre
originale par rapprochement de "citations successives" ? et
en combien de
temps ? — comme le demande avec humour et pertinence
Réjean
Thomas.
(20) Francis Mizio, « Queneau interdit
de
Web », Libération, cahier
« Multimédia », 6 juin 1997,
p. III. Je n'ai pu
entrer en contact avec Christian Leroy et Jérôme
Boué pour
connaître leur version à ce sujet, mais à lire
le compte
rendu de Francis Mizio, qui avait interrogé les principaux
acteurs des
affaires Queneau, il est clair que Gallimard réussissait
à rester
sur son quant-à-soi, se retranchant derrière le droit
de l'ayant
droit ! D'après le journaliste, Gallimard se disait
« embarrassé » par ces affaires.
(21) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 236-237. Ce texte n'est pas donné
entre guillemets
et l'auteur, Lionel Thoumyre (voir note suivante), ni la
référence
n'en sont indiqués. Lorsque Lionel Thoumyre est cité
en
référence, au bas de la p. 237, à propos
d'un autre
extrait, la référence est copiée du
résumé
même de Thoumyre. On ne saurait donc trop conseiller aux
auteurs de se
citer eux-mêmes. Cf. n. suivante.
(22) Lionel Thoumyre, Queneau, Paris, 5 mai
1997
(« Affaire résumée par Maître Lionel
Thoumyre »), dans Jurisprudence : France :
résumés droit d'auteur et bases de
données, site
juriscom.net. Les extraits cités ici ont été
saisis le 1er
décembre 2002 à l'adresse suivante :
<
http://www.juriscom.net/txt/jurisfr/da/resum.htm >.
TOUT le résumé, comme on le voit, est repris mot
à mot par
Antoine Compagnon, sans guillemets, ni attribution, ni
référence
explicite à ce texte au moment où il est ainsi
recopié,
p. 236-237. Sur toutes ces « affaires »,
on retrouvera
facilement en bibliothèque les textes des jugements des
tribunaux
reproduits sur la toile; dans le cas de cette première
affaire Queneau,
on le trouvera par exemple dans la Revue internationale du
droit
d'auteur, no 174 (octobre 1997), p. 265-271.
(23) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 237. Transcription sans guillemets, sans
attribution ni
référence au texte de Lional Thoumyre cité ici
à la
suite et dont on trouve la référence à la note
suivante.
(24) Lionel Thoumyre, Queneau, Toulouse, 10
juin 1997
(« Affaire résumée par Maître Lionel
Thoumyre »), dans Jurisprudence : France :
résumés droit d'auteur et bases de
données, site juriscom.net, op. cit.,
n. (22). TOUT le résumé, encore une
fois, est repris
par Antoine Compagnon, sans guillemets, sans attribution et sans sa
référence, comme s'il en était l'auteur.
(25) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 237, note 9.
(26) André Lucas interrogé par
Monique Linglet,
« La passion du droit d'auteur : André Lucas
au coeur de
l'environnement numérique », Expertises,
no 206,
juin/juillet 1997, saisi sur le site de celog.fr le 29 novembre
2002 à
l'adresse :
<
http://www.celog.fr/expertises/interview_lucas.htm >.
(27) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 240.
(28) André Lucas, la Protection des
créations
industrielles abstraites, Paris, Librairies techniques, 1975;
le Droit de
l'informatique, Paris, PUF, 1987; Traité de la
propriété littéraire et artistique (A. et
H. Lucas),
Paris, Litec, 1994; Droit d'auteur et numérique,
Paris, Litec,
1998. Etc. ! On trouvera un sommaire de sa bibliographie
à la suite
de son entrevue par Monique Linglet, citée plus haut,
n. (26). La dernière formulation de ses
thèses,
appliquée au domaine littéraire avec une remarquable
érudition (juridique, évidemment, mais
également
littéraire) et une modération digne d'être
imitée : « Le droit d'auteur et
l'interdit »,
Critique, nos 663-664 (août et septembre 2002),
p. 591-601.
(29) Les logiciels étant
rédigés en
« langage » informatique, et traduits en
« langage » machine, ce sont donc des
« oeuvres de
langage » et susceptibles de la protection du droit
d'auteur
dévolue aux « écrivains ».
Brevets d'invention
et copyrights (ou droits d'auteur) garantissent
théoriquement pour
moitié, en France, la propriété intellectuelle
des
créations
informatiques, l'autre existant de facto en vertu de
l'action in rem
verso, interdisant qu'on s'enrichisse des créations
d'autrui. Comme
on le voit, ce n'est pas un juriste qui rédige la
présente
note ! En revanche, je peux renvoyer à la
bibliographie
déjà considérable qui tente d'appliquer et
d'interpréter (toujours en France) le droit d'auteur
à
l'informatique : Droit
de l'informatique et des réseaux, Paris, Éditions
Lamy, 2001,
« Droit d'auteur et droits apparentés »,
par. 2528 et
suiv., notamment p. 1436-1437. Voir la petite synthèse
de Bertrand
Warusfel, la Propriété intellectuelle et
l'Internet, Paris,
Flammarion (coll. « Dominos »), 2001, où
la question
du droit d'auteur sur les sites personnels est exposée dans
la section
« La sanction de la contrefaçon en
ligne »
(p. 31-36) : on y retrouve l'esprit des oeuvres
d'André Lucas
citées à la note précédente.
(30) Christian Vandendorpe présente le
phénomène dans « Y a-t-il un plagiaire sur
la
toile ? », le Plagiat littéraire,
textes
réunis par Hélène Maurel Indart,
Littérature et
nation (Tours, Université François-Rabelais,
no 27, 2002,
p. 269-281). Mais s'agissant de ce que Vandendorpe appelle le
« plagiat le plus banal et le plus
médiocre » (p.
273), ces « plagiats de potaches »
(p. 274), on pourra
se demander maintenant si son étude n'est pas
discriminatoire sur ce
point, visant les seuls collégiens et étudiants, en
épargnant par définition les professeurs...
(31) Antoine Compagnon, op. cit. n. (1), p. 238.
(32) Dans son compte rendu, le journaliste Francis
Mizio,
cité plus haut n. (20), évoque
cette
« affaire » qu'il situe l'année
précédente. Dans ce cas, dit-il, Gallimard serait
intervenu avec
les règles de courtoisie en vigueur sur la toile
(entendez : et non
comme Jean-Marie Queneau, lançant une action judiciaire).
Est-ce que ce
site sur les Exercices de style aurait été
de Xavier Leroy, aujourd'hui chercheur à l'Institut National
de Recherche
en Informatique et Automatique (INRIA) ? Je pose la question
parce que je
trouve
sur le site
de Réjean Thomas (en février 2003), section
Queneau,
<http://pages.infinit.net/mou/ >
[le fichier n'est plus accessible en version html
ce 18 juillet 2005]
l'ancienne adresse suivante, aujourd'hui inactive, renvoyant aux
Exercices de
style et qui comporte le nom de Xavier Leroy (xleroy),
soit :
< http://pauillac.inria.fr/~xleroy/stuff/style > — lien
inactif.
(33) Je n'ai pu trouver aucune information sur
cette intervention de Gallimard : ces allégations
m'ont
été rapportées par des correspondants qui
n'avaient
gardé aucune trace documentaire des faits. Je tiens
toutefois ces renseignements de deux sources indépendantes,
dont le témoignage de Julien Mannoni. Toutefois, je n'ai pu
entrer en contact avec le responsable du site internet où
serait intervenu Gallimard et qui est apparemment toujours
l'héritier du travail de Mannoni sur la toile.
(34) L'échange de courriels se trouve sur
le site
consacré au Petit Prince par Antonio Massimo Fragomeni,
consulté
le 18 décembre 2002 à l'adresse suivante :
<
http://www.am-soft.com/lprince.htm >.
(35) Que pour ma part, sous le coup de la
colère (c'est
le cas de le dire), j'ai longtemps considéré comme un
coup de
cochon. Encore aujourd'hui, comme on va le voir, je n'arrive pas
à
m'expliquer ce comportement d'une maison d'édition aussi
prestigieuse.
En tout cas, comme on le voit encore sur le site Céline,
j'ai
immédiatement écrit à monsieur Antoine
Gallimard, aussi bien
pour lui expliquer la situation que pour lui faire part de mes
vives
protestations.
(36) David Desvérité,
« Louis-Ferdinand
Céline ». Le site se trouve actuellement à
l'adresse
suivante :
<
http://www.lfceline.fr.st >.
Le site n'est pas signé par David Desvérité
—
et on
comprend aisément pourquoi. Cela n'a aucun rapport avec les
menaces de
poursuites judiciaires. S'agissant d'un site sur un auteur
fanatiquement
revendiqué par de dangereux extrémistes, il est assez
attendu que, exceptionnellement, on n'affiche ni le nom de son
auteur ni
aucun
renseignement qui puisse permettre de retracer facilement les
coordonnées
qui sont aussi celles des siens. On peut toutefois contacter
aisément
l'auteur (lfceline@fr.st) ou s'adresser au directeur du Bulletin
célinien, Marc Laudelout (celinebc@skynet.be).
(37) On trouvera le texte de cette lettre au site
Céline
cité à la note précédente, au
no 205 du
Bulletin célinien (p. 23) et dans les fichiers
du professeur
Kennelly (qui en publie la photographie) sur son site
consacré aux
Entretiens avec le professeur Y, consulté à
l'adresse
suivante le 17 décembre 2002 :
<
http://www.webster.edu/~kennelbr/entretiensprofy.htm >.
Contrairement aux sites Queneau probablement tués par
Gallimard, nous
avons beaucoup d'information sur le projet d'édition
génétique de Brian Gordon Kennelly : voir B.
Gordon Kennelly,
« D'une édition numérotée à
une
édition numérique : pour réinventer
les Entretiens
avec le Professeur Y », le Bulletin
célinien,
no 205 (janvier 2000), p. 13-23; et « To
Publish Without
Perishing in the Digital Age », First Monday,
vol. 5,
no 8 (août 2000), publié à l'adresse
suivante :
< firstmonday.org/issue/issu5_8/Kennelly/index.html >,
article saisi le 20 décembre 2002.
(38) Ce message de la Radio Suisse Romande se
trouve sur le site
Céline d'où je le saisis le 29 décembre
2002 :
<
http://www.lfceline.fr.st >.
(39) Message saisi le 2 janvier 2003 au site
Céline de
David Desvérité (cf. note
précédente). Voir
Marc Laudelout, « L'IMEC réclame 10 000 francs par
an au site
Céline », le Bulletin célinien, no
219 (avril
2001), p. 3-4. Éléments du dossier de
presse :
« "Fric first", aurait dit Céline »,
le Libre
Journal, no 232 (22 mars 2001), p. 21-22; Fabienne
Ballarin interroge
Marc Laudelout, « Le site Céline
menacé ? », Rivarol, avril 2001;
M. B.,
« Rouen : un Rouennais crée un site sur
l'écrivain
le plus décrié — Céline : 200
connexions par
jour », Liberté Dimanche, 27 mai 2001;
Olivier Delcroix,
« Le site de référence sur
Céline »,
chronique « Internet » du Figaro, 17 mai
200l. L'affaire est résumée sommairement, mais sur
un ton
très justement acidulé, par Patrick Rebollar dans
les Salons
littéraires sont dans l'Internet, Paris, PUF, 2002,
219 p.,
p. 77-78.
(40) Éditorial saisi en première
page du site
Céline sur Infonie, le 18 mars 2001, à sa
première adresse
(texte retiré depuis, comme on va tout de suite le
voir) :
< http://perso.infonie.fr/garp01/ > — aujourd'hui :
<
http://www.lfceline.fr.st >.
Comme on le voit au texte, David Desvérité
était
persuadé que l'IMEC espérait vraiment obtenir
10 000 francs
par année de son site pour la reproduction des
photographies. Pour ma
part, je n'en crois rien, évidemment, mais dans mon
indignation je n'ai
pas mieux choisi mon vocabulaire que David
Desvérité :
où il parlait de « racket », j'ai
parlé
d'« extorsion » (dans la lettre de protestation
dont il sera
question à la note suivante — mais il faut dire que
j'ai
cru au
début que la réclamation était effective et
portait sur
l'année écoulée). Personne ne conteste la
légalité de la demande de l'IMEC, sur le plan
strictement
commercial, bien entendu : l'Institut peut fixer à sa
guise ses
droits de reproduction. Sauf que la loi du commerce ne fait pas
nécessairement bon ménage avec la mission culturelle
de l'Institut.
Sans compter que 10 000 francs par année pour la
reproduction de ces
treize photos, par le site Céline d'Infonie...
(41) Je tiens ces informations de communications
personnelles
avec quelques rédacteurs du Bulletin célinien.
La raison
en est toute simple : au moment de l'action de l'IMEC, j'ai
répondu
à l'appel de protestation du bulletin auprès de
l'IMEC, le 19 mars.
Non pas, évidemment, pour contester la
légalité de l'action
de l'Institut, qui ne fait aucun doute, mais tout simplement pour
faire part
à ses responsables de mon appui énergique au site
Céline,
un site privé entièrement et gracieusement
voué à la
promotion de l'oeuvre de Louis-Ferdinand Céline. Il me
semblait et il me
semble toujours que l'Institut Mémoires de l'Édition
Contemporaine
contrevenait fâcheusement à sa mission culturelle en
ne pouvant
faire exception à ses pratiques commerciales en
l'occurrence. Mal m'en
prit, car j'ai reçu, aussi datée du 28 mars 2001, une
superbe mise
en demeure du Cabinet d'Emmanuel Pierrat, à titre de
professeur de
l'Université de Montréal. En réalité,
mal en prit
à l'IMEC, car la mise en demeure totalement infondée
était
de plus outrageusement diffamatoire à mon endroit, laissant
croire que je
pourrais m'opposer de quelque manière aux droits du Code de
la
propriété intellectuelle de la République.
Comme le droit
à la manifestation de ses opinions doit être
également
reconnu, je suppose, par le code civil de la République
française,
j'ai donc porté l'affaire à la connaissance du public
sur la
toile :
<
http://mapageweb.umontreal.ca/lafleche/co/im.html >.
Ce dossier constitue aujourd'hui le corps du présent
ouvrage.
(42) Plus qu'exceptionnel, ce comportement est
particulièrement bizarre. Voyez par exemple celui
d'André Derval,
responsable des fonds Céline de l'IMEC. Il était en
contact avec
le site Céline d'Infonie, alors même qu'on y trouvait
les treize
photos incriminées, notamment pour demander qu'on corrige ou
précise la présentation de la collection
Céline de l'IMEC
sur le site. Non seulement il n'a jamais été
question des
photographies de Céline avec lui, mais c'est justement lui
qui aurait pu
présenter le problème des droits d'auteur de la
manière la
plus civilisée... Or, voilà qu'après la
démarche de
l'IMEC et ses mises en demeure, ce même André Derval
prend contact
avec la direction du Bulletin célinien, en novembre
et
décembre 2002, pour lui expliquer que les chercheurs de
l'IMEC seraient
très heureux si elle reprenait l'habitude qu'elle avait
avant cette
malheureuse affaire d'offrir gratuitement un abonnement annuel du
bulletin
à l'IMEC. On ne manque pas de toupet à
l'Institut !
(43) Référence de la note (31).
(44) Référence à la note (39). Référence complémentaire
essentielle
pour cette section : Jean-Pierre Dauphin et Pascal
Fouché,
Bibliographie des écrits de Louis-Ferdinand
Céline, Paris,
Paris VII : Bibliothèque de littérature
française
contemporaine, série « Bibliothèque L.-F.
Céline » (coll. « Le
graphomane »), 1985.
—
Je me suis souvent aidé de cet ouvrage pour dater les
textes de
Céline. Par ailleurs, pour situer correctement les
pamphlets dans
l'oeuvre de Louis-Ferdinand Destouches, on ferait bien de se
reporter à
la « thèse », car elle expose
parfaitement bien les
fait, de Philippe Alméras, Céline, entre haines et
passion,
Paris, Laffont (coll. « Biographies sans
masque »), 1994. —
C'est l'ouvrage qu'il faut lire, notamment pour situer la
mythologie des
« pamphlets » maintenue par Gallimard et les
ayants droit de
Céline.
(45) Message du 22 avril 1999 publié sur le
site
Céline, saisi le 18 décembre 2002 à
l'adresse :
<
http://www.lfceline.fr.st >.
(46) Plus encore, les éditeurs de Solus
mettent au
défi Gallimard de les poursuivre, considérant que ni
l'éditeur ni les ayants droit de Céline n'ont
autorité pour
interdire la publication des pamphlets que Céline n'aurait
jamais pu
rééditer lui-même de son vivant, cela tombe
sous le sens.
Jamais, en revanche, il n'en aurait interdit la
réédition si elle
avait été possible. En
tout cas, il ne
peut exister absolument aucun droit moral
« négatif »,
car ce ne serait pas aux ayants droit mais bien à la justice
de poursuivre
d'éventuels éditeurs des pamphlets et il est fort peu
probable
qu'ils soient condamnés ou que les pamphlets soient
interdits de
publication dans les circonstances actuelles. Je ne pense pas
qu'on puisse
considérer aujourd'hui la publication de Bagatelles
comme un appel
à la haine. Il s'agit d'un document historique, au
même titre que
Mon combat d'Adolf Hitler. Comme spécialiste de
l'oeuvre de Louis-Ferdinand
Destouches dit Céline, je pourrais en tout cas
témoigner
que ce n'est pas en interdisant la lecture et l'étude de ses
pamphlets
qu'on aidera à combattre le racisme et
l'antisémitisme ou à
évaluer la pensée comme les faits et gestes des
partisans du
nazisme. En effet n'est-il pas paradoxal qu'on doive aujourd'hui,
à
l'aube du XXIe siècle, réclamer la libre circulation
d'un document
historique dont l'interdit fait justement le jeu du plus pur
anachronisme ?
La preuve en est que l'interdiction sert actuellement à
promouvoir le
racisme et particulièrement l'antisémitisme
déclaré
du site abbc.com, où le site solus prend place, puisqu'on
lui donne
à bon compte le bénéfice du courage, du bon
sens, de la
liberté d'esprit et de la vérité — et
pire
encore :
la possibilité d'actualiser une idéologie
méprisable de la
manière la plus anachronique en donnant à
Bagatelles pour un
massacre un sens que le pamphlet de 1937 ne pourrait jamais
avoir si on le
trouvait naturellement et normalement en librairie, avec les autres
oeuvres de
Céline. Chose certaine, tout le monde peut trouver
gratuitement les
pamphlets de Céline à l'adresse suivante (site dont
je
vérifie à l'instant l'activité, le 4 janvier
2003) :
<
http://www.radioislam.org/solus/ >.
Et c'est sans compter, évidemment, les éditions qui
circulent
depuis toujours en librairies spécialisées et les
photocopies qu'on
peut trouver partout, avec presque exactement le même impact
idéologique. Honte en soit aux ayants droit de
Céline et à
leurs conseillers, honte en soit à Gallimard qui
tolère ou favorise
ce scandale intellectuel extrêmement pernicieux, promouvant
l'antisémitisme primaire avec la bonne conscience hypocrite
des bien-pensants.
(47) Message reproduit du site Céline,
note (36).
(48) Message de David Desvérité
à Gallimard
en réponse à sa mise en demeure, reproduit du site
Céline,
note (36). Circonstanciée, un brin
ironique, la
réponse de Desvérité précise que son
site existe
depuis plus d'un an, que la référence s'en trouve
dans le site
Gallimard de Montréal, tandis que celui de Paris renvoie
à un autre
site, qui lui n'est pas inquiété; elle ajoute que
les pamphlets
circulent en édition pirate et qu'ils se trouvent en partie
sur la toile.
Je ne pensais pas, écrit-il « faire de l'ombre
à votre
maison d'édition en rendant accessible certains extraits de
romans
(Voyage au bout de la nuit et Casse pipe uniquement
si
vous avez pris
le temps de le vérifier) ainsi que certains textes
difficiles
d'accès ».
(49) L'une des meilleures synthèses que
j'avais pu lire sur
la question était celle de Gilles Heuré et d'Olivier
Pascal-Mousselard,
« À l'assaut de la plus grande bibliothèque
du
monde », Télérama no 2888, 18 mai
2005, p. 11-18.
Dans la première version de cette analyse, mes sources
étaient pour l'essentiel, le Monde, 22 janvier
2005, 17 et 18 mars,
27 avril; le Nouvel Observateur, 9 mai 2005, le
Devoir, 15 (le
Monde) et 16 (France-Presse) août 2005, 2 octobre.
Pour la présente version (septembre 2007), j'ai
utilisé pour l'essentiel la
chronologie de Thierry Stoehr et de Sylvain Lhullier.
(50) Le 16 mars 2005, le président Jacques
Chirac a
convoqué à l'Élysée Jean-Noël
Jeanneney et Renaud
Donnedieu de Vabres sur la question de la
« Bibliothèque virtuelle
européenne ». Toute une affaire, une affaire
d'État !
— Rappelons que Google est une compagnie privée
états-unienne, dont
le siège social se trouve à Mountain View en
Californie; rappelons
aussi que Google est un système de recherche parmi d'autres,
bien d'autres,
aussi puissant soit-il, informatiquement et commercialement.
Normalement, le Saint
Siège et l'Élysée ne devraient pas avoir
à s'occuper
de ses politiques éditoriales.
(51) Renaud Donnedieu de Vabres,
« Google n'est pas la
fin de l'histoire », le Monde, le 18 mars 2005.
(52) Jean-Noël Jeanneney, le Monde, 22
janvier 2005.
Les interventions de l'auteur dans ce quotidien ont
été reprises dans
Quand Google défie l'Europe : plaidoyer pour un
sursaut, Paris,
Fayard sous le nom de « Mille et une nuits »,
2005,
114 p.
|